• Le 28 - 10 - 2013

    Les cygnes...commodes...que non !

    Le Haut Doubs (4)

    Je crois qu'il aurait bien voulu me pincer ...

    Mais que nenni, je me suis sauvée avant

    Le Haut Doubs (4)

    Le Haut Doubs (4)

    Là il me montrait bien que j'empiétais sur son  terrain

    Le Haut Doubs (4)

    Alors là quand je l'ai vu arriver comme cela, j'ai mis les bouts un moment

    Le Haut Doubs (4)

    Le Haut Doubs (4)

    Le Haut Doubs (4)

    Pas de doute, il en avait après moi, je n'ai pas de chance avec ces palmipèdes, si ce ne sont pas  les oies, ce sont les cygnes ....pfff

    Le Haut Doubs (4)

    Le Haut Doubs (4)

    Le Haut Doubs (4)

    Le Haut Doubs (4)

    Le Haut Doubs (4)

      

    Le chant du cygne
    .
    Cygnes au blanc plumage, au port majestueux,
    Est-il vrai, dites-moi, qu'un chant harmonieux,
    De vos jours écoulés rompant le long silence,
    Lorsque va se briser votre frêle existence,
    Comme un cri de bonheur s'élève vers les cieux ?

    Quand sous votre aile, un soir, votre long col se ploie
    Pour le dernier sommeil... d'où vous vient cette joie ?
    De vos jours rien ne rompt l'indolente douceur :
    Lorsque tout va finir, cet hymne de bonheur,
    Comme à des cœurs brisés, quel penser vous l'envoie ?

    Ô cygnes de nos lacs ! votre destin est doux ;
    De votre sort heureux chacun serait jaloux.
    Vous voguez lentement de l'une à l'autre rive,
    Vous suivez les détours de l'onde fugitive :
    Que ne puis-je en ces flots m'élancer avec vous !

    Moi, sous l'ardent soleil, je demeure au rivage...
    Pour vous, l'onde s'entr'ouvre et vous livre passage ;
    Votre col gracieux, dans les eaux se plongeant,
    Fait jaillir sur le lac mille perles d'argent
    Qui laissent leur rosée à votre blanc plumage ;

    Et les saules pleureurs, ondoyants, agités,
    — Alors que vous passez, par le flot emportés —
    D'un rameau caressant, doucement vous effleurent
    Sur votre aile qui fuit quelques feuilles demeurent,
    Ainsi qu'un souvenir d'amis qu'on a quittés.

    Puis le soir, abordant à la rive odorante
    Où fleurit à l'écart le muguet ou la menthe,
    Sur un lit de gazon vous reposez, bercés
    Par la brise des nuits, par les bruits cadencés
    Des saules, des roseaux , de l'onde murmurante.

    Oh ! pourquoi donc chanter un chant mélodieux
    Quand s'arrête le cours de vos jours trop heureux ?
    Pleurez plutôt, pleurez vos nuits au doux silence,
    Les étoiles, les fleurs, votre fraîche existence ;
    Pourquoi fêter la mort ?... vous êtes toujours deux !

    C'est à nous de chanter quand vient l'heure suprême,
    Nous, tristes pèlerins, dont la jeunesse même
    Ne sait pas découvrir un verdoyant sentier,
    Dont le bonheur s'effeuille ainsi que l'églantier ;
    Nous, si tôt oubliés de l'ami qui nous aime !

    C'est à nous de garder pour un jour à venir,
    Tristes comme un adieu, doux comme un souvenir,
    Des trésors d'harmonie inconnus à la terre,
    Qui ne s'exhaleront qu'à notre heure dernière.
    Pour qui souffre ici-bas, il est doux de mourir !

    Ô cygnes ! laissez donc ce cri de délivrance
    À nos cœurs oppressés de muette souffrance ;
    La vie est un chemin où l'on cache ses pleurs...
    Celui qui les comprend est plus loin, est ailleurs.
    À nous les chants !... la mort, n'est-ce pas l'espérance ?

    Sophie d'Arbouville (1810-1850).

    Recueil : Poésies et nouvelles (1840).

     

    Facebook : Meline Dsg


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