Le 02 - 05 - 2013
L'Abbaye
L'abbaye St Pierre de Brantôme a été construite dans un site exceptionnel, au pied d'une falaise en croissant surmonté d'un écrin boisé, au bord d'une rivière, la Dronne, qui entoure la cité médiévale. Dès le (VIIIème siècle), les moines Bénédictins ont vécu en Troglodytes, la falaise fournissant abris et matière 1ère de qualité pour la construction, d'une abbaye. La tradition veut que ce soit Charlemagne qui consacra, en (769), l'abbaye St Pierre de Brantôme en y déposant les reliques d'un enfant martyr, un des Sts Innocents, Sicaire. Cependant, beaucoup s'accordent à dire qu'il est peu probable que les reliques du Saint soient parvenues à Brantôme avant le (XIIème siècle), lors des Croisades. 2 panneaux de bois doré datant du (XVIIème siècle), dans le choeur de l'église, illustrent la donation et le massacre des Innocents. Les 1ères preuves concrètes de l'existence du monastère Bénédictin datent de (867), dans les actes du concile d'Aix la Chapelle.
L'Abbé de Brantôme était présent au Concile d'Aix la Chapelle de (817), convoqué par Charlemagne afin de réformer la vie monastique de son empire. De ce 1er monastère rien ne subsiste, même pas la connaissance du lieu exact de son implantation. Ravagée à 2 reprises par les incursions Normandes, la 1ère abbaye a en effet été détruite par les Vikings en (848) et en (857). Vers l'an (900) Bernard, comte de Périgord, rend aux moines les biens de l'abbaye de Brantôme dont il a hérité de son père. Les moines reconstruisent un nouveau monastère. L'abbaye retrouve une certaine prospérité à partir du (Xème siècle). C'est l'époque de la construction du clocher campanile à gables de style Roman Limousin (XIème siècle).
L'Abbé de Brantôme, Grimoard" fut nommé Evêque d'Angoulême en (991). Il conserva le titre abbatial de Brantôme, ce qui lui permit de construire la cathédrale d'Angoulême, consacrée en (1017), en partie grâce aux revenus qui lui venaient de l'abbaye. Au cours de ce (Ier siècle) du nouveau (millénaire), la discipline monastique à Brantôme s'était quelque peu relâchée. Elie, comte de Périgord, céda ses droits sur Brantôme à l'abbé de la Chaise Dieu en (1080). Ce changement amena la réforme de la communauté, la délivra du pouvoir laïque et donna un nouvel essor à l'abbaye, qui se poursuivra durant les (XIIème siècle) et (XIIIème siècle). -
la Guerre de Cent ans
La guerre de 100 Ans causa les plus grands dommages à Brantôme. Dévastée par les troupes de Raimond II de Montaut, seigneur de Mussidan en (1382), l'abbaye fut restaurée avant d'être transformée par les Anglais en une sorte de château fort en (1404). L'église Abbatiale, détruite, ne fut restaurée qu'en (1465), et le cloître fut rebâti en (1480). En (1501), alors que la communauté ne comptait que 13 religieux, l'élection Abbatiale créa la division avec la nomination de 2 Abbés. La crise, qui dura 3 ans, se termina par la cession de l'Abbatiat au Cardinal d'Albret, 1er Abbé Commendataire. A la mort de celui ci en (†1520), de nouveaux désordres éclatèrent et 5 prétendants se disputèrent la crosse pendant 18 ans. Enfin, en (1538) Pierre de Mareuil, Evêque de Lavaur fut reconnu comme abbé et s'efforça de rétablir la vie monastique et la paix dans son abbaye. Il rattacha Brantôme à la congrégation de Chezal Benoît. L'incorporation fut complète en (1559) et 5 ans plus tard la communauté comptait 37 religieux.
Même dans cette congrégation, l'abbaye conserva ses Abbés Commendataires. Le plus illustre d'entre eux fut Pierre de Bourdeille, le mémorialiste connu sous le nom de Brantôme, abbé de (1558) à (1614). Son abbatiat sauva l'abbaye pendant les guerres de religion. Par 2 fois les réformés vinrent au monastère qui leur ouvrit ses portes. Les réformés respectèrent l'abbaye, qui était alors riche et prospère. En (1636) la congrégation de Chezal Benoît s'unit à la congrégation de St Maur. Brantôme fut parmi les 1ers à accepter cette incorporation. A cette date l'abbaye se trouvait dans une situation moralement et matériellement déplorable. Les Mauristes restaurèrent ou reconstruisirent les bâtiments. Lors de l'édit de (1768), Brantôme ne comptait plus que 8 religieux
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