Le 10 - 11 - 2020
Dans les vignobles à Fréjus
Prochainement nous rentrerons dans la ville
Mes colonnes sont alignées
Au portique du feuilleton;
Elles supportent résignées
Du journal le pesant fronton.
Jusqu'à lundi je suis mon maître.
Au diable chefs-d'œuvre mort-nés!
Pour huit jours je puis me permettre
De vous fermer la porte au nez.
Les ficelles des mélodrames
N'ont plus le droit de se glisser
Parmi les fils soyeux des trames
Que mon caprice aime à tisser.
Voix de l'âme et de la nature,
J'écouterai vos purs sanglots,
Sans que les couplets de facture
M'étourdissent de leurs grelots.
Et portant, dans mon verre à côtes,
La santé du temps disparu,
Avec mes vieux rêves pour hôtes
Je boirai le vin de mon cru:
Le vin de ma propre pensée,
Vierge de toute autre liqueur,
Et que, par la vie écrasée,
Répand la grappe de mon coeur!
de Théophile GAUTIER 1811-1872
Mes chers amis, J'attire votre attention sur vos réponses à mes commentaires que vous écrivez sur vos blogs je ne vais jamais les lire.
Je ne peux pas répondre aux commentaires sans lien, je dois chercher, ce qui oblige ma vue à rester un peu trop devant l'écran au détriment des commentaires.
Merci mes amis de me comprendre.