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Le salon du chocolat de Lille (7)

Le 01 -04 -2013

Les grands Maîtres chocolatiers

Le salon du chocolat de Lille (7)

Le salon du chocolat de Lille (7)

Le salon du chocolat de Lille (7)

Le salon du chocolat de Lille (7)

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Le salon du chocolat de Lille (7)

 

 

 

Le salon du chocolat de Lille (7)

 

 

 

La suite de la légende du chocolat

  

  

Christophe Colomb ne voit rien


Et pourtant lorsque les Espagnols débarqueront chez les Aztèques ils ne sont pas du tout séduits par cette boisson qu'ils trouvent même imbuvable. Leur grand navigateur, Christophe Colomb, a certes bien découvert l'Amérique mais ce n'est que lors d'une de ses dernières expéditions, en 1502, qu'il mentionnera le cacao. Et il n'en mesura ni la valeur locale ni l'exploitation commerciale qu'il pouvait en tirer pour la mère patrie ! Le grand aventurier est ainsi passé à côté de « l' or brun » des Amérindiens. Ce n'est qu'une vingtaine d'années plus tard qu'un autre conquistador espagnol, Cortès, remarque et comprend les valeurs attribuées à cette plante par les Amérindiens et surtout les avantages commerciaux qu'il peut en tirer pour l'Espagne.........

  

« Affaire de moines »


Cependant, pour que le chocolat séduise les papilles espagnoles il faudra l'intervention « d'autres mains sacrées ». Et c'est à partir de ce moment que commence le mystère du chocolat, dont l'histoire étrange se mêle à la légende aztèque et à la réalité européenne. La première rattrapant sans cesse la seconde. Tout commence en effet par une autre légende Maya selon laquelle le cacao, nourriture des dieux, aurait été transmis aux hommes par un grand prêtre et roi maya. Or, dans la réalité, le xocoalt devint notre chocolat « grâce » aux... moines espagnols ! La légende rejoint la réalité. La potion amère aztèque fut en effet transformée en délicieux nectar par un évêque franciscain, Juan de Zumarraga, vivant au Mexique.
Ce dernier eut l'idée d'y ajouter un grand séducteur des papilles espagnoles : le sucre. A peu près à la même période, les Espagnols avaient déjà des plantations de sucre de cannes au Mexique mais aussi dans les régions de Saint-Domingue et aux Canaries. Le mélange ainsi obtenu par notre moine donna le « chocolat européen » au goût enchanteur. La boisson divine aztèque fut du même coup « désacralisée » par les moines qui en firent une boisson de plaisir ! C'est à partir de là, sans doute, que les moines mayas et aztèques prirent, à travers leur xocoalt sacré, leur revanche en suscitant chez leurs conquérants le « péché » de gourmandise et même bien plus, comme les évènements le démontreront.

Boisson de tous les excès... et gourmandise


En effet, dès le nectar découvert, une véritable « chocolamania » s'empara des conquistadores. Ils allèrent jusqu'à lui construire des bistrots réservés exclusivement à sa dégustation, qu'ils appelèrent « chocolaterrias ». Ces temples du plaisir se multiplièrent à travers toute l'Amérique latine sous domination espagnole. C'est que ce diable de breuvage avait été amélioré par les Jésuites qui avaient ajouté au sucre initial divers épices comme l'ambre gris, du musc, de la cannelle et du miel. Sa préparation restera longtemps exclusivement préparée par les religieux qui en garderont jalousement la recette secrète jusqu'au XVIIème siècle.
Nos moines furent totalement dépassés par leur « créature » car les occupants espagnols en sont devenus tellement friands qu'ils succombent à tous les excès. On raconte qu'un évêque est mort en buvant du chocolat empoisonné par ses fidèles ! Le malheureux avait dû en excommunier certains, ne pouvant plus prêcher pendant les cérémonies religieuses car ces derniers étaient trop occupés à boire du chocolat pendant la célébration ! Et c'est loin d'être fini, car les conquérants revenus en Espagne ne peuvent plus s'en passer et le feront importer. Et lorsque le chocolat va débarquer pour la première fois, en 1527, en Espagne, la fève de caco va enfiévrer la péninsule ibérique. D'autant que son succès lié certes à la gourmandise et au plaisir suscite également d'autres appétits... malheureusement plus menaçants pour les Aztèques. Nos conquérants et commerçants, devant le succès du cacao, ont vite fait le calcul des retombées économiques qu'il engendre et de la manne qu'il représente !


Convoitise et massacre


Les conquérants vont se donner les moyens de satisfaire leurs appétits. Pour eux tout obstacle à leur fringale représente une perte de temps et d'argent. Ils veulent donc « avoir les coudées franches » ! Alors ils massacreront les populations conquises du nouveau continent. Ainsi la capitale de l'empereur Moctezuma, qui s'était montré si hospitalier envers Cortès et ses hommes, fut en 1521 totalement rasée. Après quoi les espagnols repeuplent ces vastes espaces avec des compatriotes. Ces derniers sont composés de personnes volontaires ou envoyées de force, riches ou pauvres. Ce sont aussi des aventuriers voulant faire fortune ou tout simplement des pauvres tentant de survivre en échappant à la misère dans leur mère patrie. Ils espèrent trouver de meilleures conditions de vie dans ces colonies lointaines qu'on leur a présentées comme un eldorado.
On attend de ces nouveaux colons qu'ils développent les plantations de cacaoyers à la mesure des appétits commerciaux des grands négociants et des hommes de pouvoirs et d'affaires de la mère patrie, sans oublier la couronne d'Espagne. Dès 1527, des bateaux aux cales remplies de cargaisons de fèves rentrent en Espagne et ouvrent ainsi une véritable « route du chocolat ». Les fèves de cacao sont « nées du sang d'une princesse courageuse » disait la légende aztèque. Des centaines d'années plus tard, la réalité a rejoint une partie de la légende, les fèves du chocolat européen sont elles aussi, comme l' annonçait la légende, « amères comme la souffrance et rouge comme le sang », mais c'est celui des Aztèques ! La boisson des dieux devenue boisson de plaisir a suscité la convoitise avec son cortège de méfaits........
A suivre 

 

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C
Un chouette reportage photo :)
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P
Ils ont l'air concentré ces chefs !<br /> Que de jolies choses !<br /> Bisous gentille Méline en espérant que tout aille bien pour toi
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F
Bonsoir Méline, çà sens encore le chocolat... un fameux salon avec beaucoup d'artistes au talent culinaire ! Belle soirée, bisous
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S
Coucou ma Méline, me voici bien tard pour te rendre une petite visite, en fait je rentre du jardin, le dos cassé,  où il a fait un peu meilleur aujourd'hui alors j'en ai profité pour faire les rempotages de mes fuchsias, il est temps... Je viens de lire la suite de l'histoire du chocolat et je découvre grâce à toi que ce n'est pas d'aujourd'hui que règne la chocomania dans le monde ! Et grâce aux moines encore, trop drôle !  Il faut dire qu'ils ne se sont pas méfiés car le chocolat peut vite devenir une drogue si l'on  n'y prend garde ! As-tu passé une bonne journée ? moi je te souhaite une belle soirée et te fais plein de gros bisous du soir, à demain ma mignonne Méline, passe une bonne nuit... Shuki<br />  <br />  <br />  
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Y
Très passionnante cette histoire du chocolat ,j'aurais bien voulu être un conquistador ...mais pacifiste!<br /> Bonne soirée et un grand merci pour tes coms.<br /> Bisous<br /> yvesd
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