Le 02 - 04 - 2013
Ces battonnets un régal pour le palais !
Ceux-ci je m'en suis gavée, je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon en meringue et chocolat.... Trop bon!
Suite de la légende du chocolat
Le « Triomphant » des Antilles
Pendant près d'un siècle, l'Espagne conservera le monopole du commerce de cacao produit dans les colonies. Mais au XVIIème siècle son hégémonie sur les Antilles déclinera et des colonies de peuplement anglaises, hollandaises et françaises s'y installeront. Avec l'indigo, le tabac, le cacao fait partie des premières cultures commerciales de ces colons. Dès 1631 ils fournissent de forts profits. Les années 1660 marquent le succès de cette culture à la Martinique. C'est de là que partit, en 1679, le navire français le « Triomphant » transportant vers la métropole la première cargaison de cacao produite dans l' île. Une brèche était dès lors ouverte dans le monopole espagnol du cacao. A la fin du XVIIème et au début du XVIIIème, la production de cacao se développe dans les îles et cette denrée prend une importance croissante dans les relations commerciales entre les colonies de l'Amérique tropicale et l'Europe. Au XVIIème siècle, ce furent les Hollandais, avec le port d'Amsterdam, qui prirent la supériorité du transport commercial sur mer, la ravissant aux Espagnols.
Dilemme pour l'Eglise
L'Espagne est donc tombée amoureuse du chocolat dès son arrivée. L'engouement pour le chocolat va atteindre un point tel que là encore l'Eglise devra mettre le « holà » à l'invasion des vendeurs de chocolat dans les églises pendant les offices. Etrangeté de l'histoire qui fait retrouver au chocolat ses lieux sacrés d'origines... Mais le nectar n'en finira pas de jouer des tours à ceux-là même qui l'ont déchu de son statut de « boisson des dieux ». Ainsi il posera un cas de conscience des plus sérieux à l'Eglise. Ses plus hauts dignitaires seront en effet amenés à répondre à la délicate question qu'il soulève : pendant le carême, qui est une période de jeûne pour les chrétiens, peut-on boire du chocolat sans rompre ce jeûne ? Ce diable de breuvage était en effet, depuis ses origines mayas et aztèques, considéré comme une boisson hautement nutritive. Et ses propriétés n'avaient rien de légendaires car les guerriers aztèques en buvaient pour se reconstituer. Des qualités confirmées par un témoin de poids, l'aventurier Cortès lui-même, qui l'avait observé chez les Indiens et avait rapporté à son roi Charles Quint « qu'une tasse de cette précieuse boisson permettait à un homme de marcher un jour entier sans manger ». L'affaire fut soumise à la plus haute autorité des catholiques, le Pape Pie V. Celui-ci trancha en 1569 en déclarant que la boisson du chocolat ne rompait pas le jeûne ......... Suite et fin demain !