Le 04 - 12 - 2020
Les Issambres
Mon site préféré où le calme règne et où ie vais me ressourcer.
La mer pousse une vaste plainte,
Se tord et se roule avec bruit,
Ainsi qu'une géante enceinte
Qui des grandes douleurs atteinte,
Ne pourrait pas donner son fruit ;
Et sa pleine rondeur se lève
Et s'abaisse avec désespoir.
Mais elle a des heures de trêve :
Alors sous l'azur elle rêve,
Calme et lisse comme un miroir.
Ses pieds caressent les empires,
Ses mains soutiennent les vaisseaux,
Elle rit aux moindres zéphires,
Et les cordages sont des lyres,
Et les hunes sont des berceaux.
Elle dit au marin : « Pardonne
Si mon tourment te fait mourir ;
Hélas ! Je sens que je suis bonne,
Mais je souffre et ne vois personne
D'assez fort pour me secourir ! »
Puis elle s'enfle encor, se creuse
Et gémit dans sa profondeur ;
Telle, en sa force douloureuse,
Une grande âme malheureuse
Qu'isole sa propre grandeur !
René-François Sully Prudhomme (1839-1907
Mes chers amis, J'attire votre attention sur vos réponses à mes commentaires que vous écrivez sur vos blogs je ne vais jamais les lire.
Je ne peux pas répondre aux commentaires sans lien, je dois chercher, ce qui oblige ma vue à rester un peu trop devant l'écran au détriment des commentaires.
Merci mes amis de me comprendre.