Histoire de Pontarlier
L'axe d'échanges reliant le nord au sud de l'Europe a fait de Pontarlier, dès le Moyen Âge, le centre commercial d'une région convoitée pour ses frontières avec la Suisse. La cluse de Joux, située à 5 km de la ville, est connue depuis l'Antiquité comme le lieu de passage principal pour traverser le massif du Jura.
Comme tout le Haut-Doubs, elle souffrira beaucoup de l'invasion française durant la guerre de Dix Ans. Elle est occupée puis pillée et incendiée en janvier 1639.
Le baroichage de Pontarlier[modifier le code]
L'origine Burgonde[modifier le code]
Après la chute de l'Empire romain d'Occident, à la fin du Ve siècle, le pays est occupé par les Burgondes venus des confins de la Baltique. Ils sont utilisés comme troupes auxiliaires par l'armée romaine avec le statut de fédérés que régit le traité de fœdus utilisé entre Rome et un peuple étranger. Sous Aetius, sénateur et généralissime des légions romaines, ils se voient offrir un territoire autour de Genève qui deviendra le vaste et puissant Royaume de Bourgogne. La route venant d'Italie par les Alpes pennines passant par l'abbaye d'Agaune pour se diviser à Vevey en direction de Lousonna (Lausanne-Vidy) et Aventicum (Avenches) se réunissait pour traverser Pontarlier et partir en direction de Besançon, permettant l'installation de villages et de hameaux dans cette région. Les Burgondes s'installent dans ces bourgs gouvernés par des chefs élus entre eux ; partageant la terre avec les Séquanes ils investissent les terrains propres à la culture et fondent le comté de Warasch. L'habitude de ce peuple de partager les terres entre les rois et leurs officiers et soldats crée un territoire nommé « militae » libre et indépendant qui sera l'origine du franc-alleu et devient de ce fait une coutume longtemps observée dans les monts Jura qui reconnaît le droit de propriété du premier occupant14.
Le bailliage de Pontarlier de par la nature de son sol, le caractère de son peuple, la division des bourgs, la qualité de barons prise par les anciens bourgeois, le franc-alleu du territoire, la justice du souverain alliée à la protection d'un seigneur, l'esprit des lois bourguignonnes, l'habitude du partage des paroisses par familles, l'absence de grandes seigneuries anciennes, tout cela est propice à l'installation du « baroichage » qui se veut une association d'hommes libres. La région étant pauvre les premiers propriétaires, qui se font nommer barons ou barrois (qui pourrait signifier « libre », « indépendant » en vieil allemand « bar »), s'ils veulent tenir leur rang, sont obligés de mettre en fief leurs biens auprès de leurs créanciers créant ainsi des hypothèques que doivent soutenir leurs héritiers jusqu'au remboursement d'où l'origine des fiefs dont il est fait mention dans le courant du XIVe siècle. Dès le XIIIe siècle il existe à Pontarlier une bourgeoisie, celle-ci nomme quatre échevins et les villages quatre jurés, ces huit magistrats prennent le nom de « Boichorage », ils gèrent les affaires communes et une charte de 1246 distingue les « chevaliers et barons de Pontarlier » ce qui place bien les hommes d'armes en préséance des titres de noblesse qui ici ne désignent que les propriétaires des fiefs de la région. En plus des bourgeois d'origine de la ville il y a ceux du « baroichage » qui leur sont associés mais aussi ceux, qui étrangers à la zone d'influence de Pontarlier, ont acquis un droit d'« habitantage » sous peine d'être expulsés s'ils sont en retard de paiement
.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pontarlier