• Le verdier d'Europe !

    Le verdier est un oiseau trapu avec un corps rondelet. Le mâle adulte a les parties supérieures vert-olive, avec les grandes couvertures alaires grises, et les bords des primaires jaune vif, formant une tache jaune bien nette. La même tache se trouve aussi à la base des plumes externes de la queue. Le croupion est jaune.
    Les parties inférieures sont jaunes, teintées de gris sur les flancs. Le bas de l'abdomen est gris clair et le bas-ventre est jaune. La queue fendue est jaune, grise et noire.


    Le verdier d'Europe !

    La tête est verdâtre, avec les joues grises et un collier gris indistinct. La calotte est gris verdâtre, la face est verdâtre.
    Le bec est fort, conique, solide et puissant, de couleur chair. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont roses.
    La femelle est plus terne que le mâle.
    Le juvénile est plus terne et plus brun, légèrement strié de foncé dessus et dessous.


    Le verdier d'Europe !

    Chant : Le verdier émet un rapide gazouillis en vol. On peut aussi entendre des sons doux et un court "chip-chip" quand il est posé ou en groupes.
    Le chant est souvent lancé pendant un vol court et circulaire. C'est une série de phrases gazouillées.


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    Habitat : Le verdier vit aux lisières des forêts, dans les broussailles, les taillis, les grandes haies, les parcs et les jardins.
    Cette espèce est résidente dans son habitat, mais les populations nordiques peuvent migrer vers le sud en hiver, et se disperser dans des habitats variés, même le bord de mer.


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    Comportements : Le bec solide du verdier le rend capable de se nourrir des plus grosses graines disponibles en hiver. C'est un oiseau familier des jardins, attiré par les mangeoires proposant des graines de tournesol. Il chasse souvent les autres oiseaux de la mangeoire.
    Pendant la période nuptiale, le mâle effectue un vol ressemblant à celui du papillon, un vol chanté qui consiste à décrire des cercles avec de lents battements d'ailes, tandis qu'il chante continuellement. Ce chant est même agréable à entendre.


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    Ces oiseaux peuvent nicher en petites colonies lâches, chaque couple défendant la zone immédiate autour du nid.
    Le verdier est solitaire, mais en dehors de la période nuptiale, il forme des groupes en hiver, souvent mélangés avec d'autres espèces, dans les forêts ou les cultures ouvertes. Ils dorment en groupes la nuit en hiver.

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    Nidification : Le nid du verdier peut être situé en divers endroits, tels que les petits arbres, le lierre grimpant le long d'un mur ou les arbustes toujours verts dans les parcs et les jardins. Le nid est souvent dans une fourche ou très près du tronc. Il est construit par la femelle. Ce nid volumineux est fait d'herbes sèches et de mousses tissées avec des tiges fines. Il est tapissé de fibres végétales, radicelles, poils, plumes et parfois de la laine.
    La femelle dépose 4 à 6 oeufs lisses et brillants, bleu pâle, finement tachetés. L'incubation dure environ 13 jours. La femelle assure l'incubation seule, mais elle est nourrie régulièrement par le mâle.
    Les poussins sont nidicoles. Les deux parents nourrissent les jeunes, d'abord avec des larves d'insectes, et ensuite, 5 à 7 jours plus tard, avec des graines régurgitées.
    Les jeunes quittent le nid à l'âge de 17 à 18 jours.


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    Vol : Le verdier a un vol ondulant, en dehors de la période nuptiale et de ses vols nuptiaux.


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    Régime : Le verdier se nourrit principalement de graines variées, d'insectes, de petits fruits et de baies, et il a besoin chaque jour d'une bonne quantité de nourriture en accord avec sa taille. Les jeunes sont nourris avec des larves d'insectes.

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    Protection / Menaces : Les populations de verdiers ont décliné dans les zones agricoles, à cause des changements dans les méthodes d'agriculture. Cependant, cette espèce s'est adaptée et fréquente les mangeoires dans les jardins en hiver, mais un nombre croissant d'échec de nidification a été observé ces 20 dernières années.

    Sources :
    ◦IOC World Bird List (v3.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2012.

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    En écoutant les oiseaux

    Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
    De jaser au milieu des branches et des eaux,
    Que nous nous expliquions et que je vous querelle ?
    Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
    Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
    Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
    De votre mélodie et de votre langage.
    Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage,
    Ô rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,
    Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,
    Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.
    Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,
    Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
    Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,
    Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,
    Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
    Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;
    Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,
    À la chanson des coeurs, le battement des ailes ;
    Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,
    Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :
    - Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls !
    Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,
    Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;
    Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;
    Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;
    Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !
    - Divin ! - dit le hibou ; le moineau dit : - Tu trouves ? -
    Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,
    L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats,
    Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches,
    Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,
    Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
    Se penchent, les laissant piller le chènevis,
    Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,
    La langue des oiseaux de la langue des anges.

    Victor Hugo


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